Le Jardin - podcast littéraire

NAPLES K. 466 : poème en prose en éloge à la ville italienne de Naples, épisode spécial du podcast littéraire La Jardin pour la nouvelle année

January 01, 2022 François-Xavier ROBERT Season 1 Episode 0
Le Jardin - podcast littéraire
NAPLES K. 466 : poème en prose en éloge à la ville italienne de Naples, épisode spécial du podcast littéraire La Jardin pour la nouvelle année
Show Notes

Bonjour à toutes et tous,
Pour ce premier jour de la nouvelle année, que je vous souhaite riche de belles surprises, je vous propose un épisode #0, un poème en prose original que j'ai écrit entre septembre et décembre 2021 suite à un voyage en Italie : NAPLES K. 466.

C'est à la fois un dithyrambe dans lequel je chante les louanges de la vénéneuse ville de Naples, un hommage aux boucles musicales lancinantes de Scarlatti, un clin d'oeil à la poésie libre d'Allen Ginsberg...à ma façon.
Je ne prétends ni être poète, ni vouloir me mesurer aux génies de ces illustres créateurs. Mais c'est la ville de Naples et son atmosphère si particulière qui m'ont enthousiasmé et fait choisir cette forme poétique.
Je vous l'offre comme un cadeau pour clore l'année 2021 et ouvrir sur 2022.
J'espère du fond du coeur que vous l'apprécierez.
Je reprendrai les interviews avec les auteurs et autrices dès le prochain épisode.

BONNE ANNÉE !

EXTRAIT
 
...
Naples tressaute sur ses pavés, 
défoncés pendant des siècles, 
et noirs comme le sang séché du Vésuve. 

Naples exhibe ses Saints dans les ruelles, 
Saint Janvier, Saint Maradona, Saint Martin,
et les grands-mères chassent le mauvais œil.

Naples pue la poubelle mafieuse, 
Naples est sale, papiers gras et détritus, 
Naples est brouillonne. 

Naples parle fort, 
les corps morbidi (mous et tendres) 
ne craignent ni la lumière, 
ni le qu'en dira-t-on. 

Être cantonnier à Naples, 
Mamma mia, quel enfer, 
Même Sisyphe et son rocher ne voudrait pas du job. 

Seule la mer étale affiche toute l'année
une sérénité parfaite, un infini de bleu, 
horizon rarement démonté.

Naples tu as confié aux peintres des rues
le soin d'égayer de vives couleurs et de signes
tes murs crasseux et tes façades décrépites. 

Naples, il fait trop chaud, 
sauf aux rez-de-chaussée de tes palazzi, 
qui ne voient jamais les rayons du jour. 
Dans ces bassi s'entassent les miséreux depuis des siècles. 

Naples, croquettes de macaronis. 
Naples, les tripes sur la table. 
Naples boit les larmes du Christ. 

Naples, babas bien imbibés. 
Le peuple manque de pizzas. 
Qu'ils mangent des babas ! 
Le baba, c'est le volcan rendu inoffensif, 
c'est la menace du géant domptée, 
Un cône renversé, dont ne jaillit que de la crème. 

...

À LA TECHNIQUE

Conception et interview : François-Xavier ROBERT
Musique :  Sonate en fa minore k. 466 de Scarlatti, jouée à la harpe synthétique sur Garage Band
Courtes citations musicales : Magic Fly (2009 Re-master) , tiré de Space Album The Array Vol. 1 et composé par Didier Marouani
Bruitage :
volcan explosif ; cloches d'église ; avion qui décolle

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