Le Jardin - podcast littéraire

La condition d’épouse : discussion avec ANNA FUNDER, autour de L’Invisible Madame Orwell - Prix du Meilleur livre étranger 2024, Éditions Héloïse d’Ormesson

François-Xavier ROBERT Season 4 Episode 55

J’ai eu le grand plaisir de dialoguer avec l’autrice australienne ANNA FUNDER, à l’occasion de la sortie de son nouveau livre : L'Invisible Madame Orwell”, traduit par Carine Chichereau, et publié par les Éditions Héloïse d'Ormesson. 
Cet ouvrage passionnant vient tout juste d’être couronné par le prix du Meilleur livre étranger 2024, dans la catégorie Non Fiction.

Derrière chaque grand homme se cache une femme… une grande femme.
L’homme, c’est Eric Blair, alias George Orwell, écrivain mythique, adulé, dont l'œuvre visionnaire a suscité un regain d’intérêt depuis son passage dans le domaine public (le 1er janvier 2021). Dans “1984”, sa vision d'une société dans laquelle les individus ont perdu absolument toute liberté, jusqu'à la liberté de penser, résonne de manière inquiétante avec le monde d’aujourd’hui.
La femme, c’est son épouse entre 1936 et 1945 : Eilen O’Shaughnessy.
ANNA FUNDER, après avoir lu de nombreuses biographies dédiées à Orwell, a découvert en 2005, six lettres de la première épouse de George Orwell à sa meilleure amie, Norah Symes Myles. C’est notamment la première lettre écrite d’une plume vive et pleine d’humour qui a produit un véritable “coup de foudre” de notre autrice pour ce personnage.

Extrait de la première lettre d’Eilen O’Shaughnessy à sa meilleure amie, Norah Symes Myles :

“Il y a déjà un moment que j'ai écrit l'adresse, depuis j'ai joué avec trois chats, roulé une cigarette (oui je les roule, maintenant, mais pas à la main), tisonné le feu et réussi à exaspérer Eric (c'est-à-dire George) - tout ça parce que je ne savais pas vraiment quoi t'écrire. J'ai perdu l'habitude d'entretenir une correspondance assidue au cours des premières semaines de notre mariage car nous nous querellions sans cesse, si âprement que j'ai pensé gagner du temps en n'ecrivant qu'une seule fois à tout le monde après que le meurtre ou la séparation serait accompli !”

ANNA FUNDER a décidé alors de mener une enquête pour rendre hommage à Eilen O’Shaughnessy, une femme brillante et talentueuse, qui a joué un rôle majeur dans la vie et l'œuvre de George Orwell. 
Rôle que je vous invite à découvrir en écoutant cet épisode et en lisant le livre qui redonne sa voix à une femme délibérément “effacée” par son mari et par l’Histoire.

L'illustration en cover de cet épisode provient d'un dessin numérique d’Eileen O’shaughnessy par Bérangère Rouchon-Borie, inspiré par une photo d'identité d'Eilen O’Shaughnessy.

Autres ouvrages d’Anna Funder parus aux Éditions Héloïse d'Ormesson

  • “Stasiland”, traduit par Mireille Vignol, 2007 
  • “Tout ce que je suis”, traduit par Julie Marcot et Caroline Mathieu, 2013 

Chansons inspirées par l’œuvre de George Orwell ("La Ferme des Animaux" et, surtout, par "1984") qui font l’objet d’un montage sonore au tout début de cet épisode du podcast. Avec par ordre d’apparition : 

  • We Are the Dead, album Diamond Dogs, David Bowie
  • 2 + 2 = 5, album Hail to the Thief, Radiohead
  • Big Brother, album 15e Round, Bernard Lavilliers 
  • Sexcrime, album 1984, Eurythmics
  • Pigs on the wing, album Animals, Pink Floyd 


C'était le cinquante-cinquième épisode du podcast littéraire LE JARDIN. 
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