Le Jardin - podcast littéraire
Entrez dans la peau des autrices et des auteurs avec ce podcast littéraire et culturel.
Qu'est-ce qui motive une écrivaine ou un écrivain ? D'où leur vient cette force d'écrire ?
C’est quoi écrire un livre, un roman : on fait comment ? Comment se crée un style ? Quel est la journée de travail type d'un auteur ? D’où viennent les idées ?
S’il te plaît… dessine-moi un écrivain !
Ici, il s’agit de sortir du mythe du génie créateur, du démiurge pris de soudaines crises d’inspiration, pour s’intéresser aux savoirs et savoir-faire de l’honnête artisan. De la femme ou de l'homme à sa table de travail, à son bureau, qui écrit à la main ou sur son ordinateur, dans un calepin ou sur son téléphone...
Artisan au sens le plus noble du terme :
“Nous considérons l'artisanat comme une des formes exemplaires de l'activité humaine.” - Simone de Beauvoir (1908-1986), La Force de l'âge, Gallimard.
“À l'œuvre, on connaît l'artisan.” - Jean de la Fontaine (1621-1695), Fables - le Frelon et les Mouches à miel.
Partons ensemble à la rencontre des autrices et des auteurs, des poètes, des essayistes, des gens de plume, des gens de lettres, des romanciers.
Jonathan Coe, Nicole Dennis-Benn, Aurélien Bellanger, Ryoko Sekiguchi, Romain Slocombe, Catherine Cusset, Philippe Grimbert, Hajar Azell, Akira Mizubayashi...ces autrices et auteurs ont déjà partagé leur passion de l’écriture avec vous dans le podcast littéraire “Le Jardin”, lancé en avril 2021. Ce podcast se classe aujourd’hui dans le top cinq des podcasts natifs francophones dédiés à la littérature et aux livres.
“Dis-moi, rose, d'où vient qu'en toi-même enclose, ta lente essence impose à cet espace en prose tous ces transports aériens ?” - Rainer Maria Rilke (1875-1926), Les roses.
Si vous aussi vous êtes animé par la passion d’écrire et de lire, amoureux de la littérature et de l’écriture, ce podcast est fait pour vous.
Bonne écoute !
Le Jardin - podcast littéraire
Le roman pour penser l’ambiguïté : rencontre avec Guillaume SIRE - écrivain et enseignant à l’université Toulouse Capitole
Guillaume SIRE est maître de conférences à l’université de Toulouse. Il s’intéresse à la gouvernance d’Internet, aux moteurs de recherche, à Google.
Guillaume SIRE est écrivain. Il s’intéresse à tout et change à chaque fois de sujet dans ses romans. Il nous recommande la lecture d’Homère, Shakespeare, Antonio Gamoneda, Anton Beraber, Marien Defalvard, Paul Gadenne.
Lors du festival Livres en Vignes, au château du Clos de Vougeot en Bourgogne, il m’a confié qu’il se considérait beaucoup plus comme un artiste que comme un penseur ou un universitaire. Écoutons-le.
EXTRAITS
“Le roman est du point de vue de la pensée le lieu de l'ambiguïté. Contrairement à la sociologie qui cherche à expliquer ou à l’histoire qui cherche à collecter, le roman cherche à soulever des questions sans réponse, à montrer comment l’être humain fuit devant toute explication.”
“Un bon roman, on n’a jamais fini de le lire.”
“Mon objectif était de toucher à quelque chose, qui dépasse cette seule guerre-là [la guerre civile au Cambodge], et qui nous montre, et qui nous parle de nous tous.”
“C’est important de tout comprendre et apprendre, et puis de tout déprendre et oublier, pour qu’à la fin, le roman soit un geste très personnel.”
“Je crois que, quelque part, ce que l’on raconte tous, toujours, c’est la même histoire, et que, peut-être, Homère est le premier à l'avoir racontée.”
“Une fois que je m’abandonne au roman, que je suis près à cueillir le fruit quoiqu’il en coûte (comme disait l’autre), tout d’un coup, parce que j’habite à l’intérieur de ce roman - ce qui peut coûter cher par ailleurs - je peux écrire tout le temps !”
“Le livre est un travail collectif. Ce qui fait qu’un texte devient un livre, c’est cette dialectique, c’est ce collectif.”
“Éviter à tout prix, et quoiqu’il arrive et à chaque ligne, la morale ! Dire que c’est bien ou mal, que c’est ce qu’il faut faire ou ne pas faire...le roman est le lieu-même de l'ambiguïté morale, de l’absence même de jugement définitif.”
CITATION
“Pierre passe sous l’aine, et enfonce le couteau au renflement du croupion dont il tient écartés les bords caoutchouteux. Il y a encore quelques heures, ce perdreau volait dans la campagne à la recherche d’une femelle avec qui partager son nid de paille et de boue beurrée. La chair cède. Les vaisseaux s’entortillent autour de la lame. Les entrailles apparaissent : le foie couleur guimauve, le cœur dans un liquide délié, la graisse cireuse, l’intestin, la vessie aux reflets grenadine. Pierre extirpe ensuite les poumons qui ont l’air chacun d’être le cœur d’un animal plus grand et, surtout, moins mort.”
Les Contreforts, Calmann-Lévy, 2021
LES LIVRES DE L'AUTEUR
Les Confessions d’un funambule, Éditions de la Table Ronde, 2007,
Où la lumière s'effondre, Plon, 2016
Réelle, Éditions de l'Observatoire, 2018
Avant la longue flamme rouge, Calmann-Lévy, 2020
Douze sales gueules, Calmann-Lévy, avril 2020
Les Contreforts, Calmann-Lévy, 2021,
C'est le septième épisode du podcast littéraire LE JARDIN.
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À LA TECHNIQUE
Conception et interview : François-Xavier ROBERT
Mixage et création musicale : Julien HAURANT
Musique : "Mélodie hongroise" de Franz SCHUBERT, guitare classique et guzheng en intro ; arrangement électro en conclusion
Courtes citations musicales : Tout début du 3ème mouvement du
Contact
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Merci d'écouter le podcast littéraire Le Jardin !